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De 1955 à 1957 la République Française
dépèche en Algérie Paul AUSSARESSES.
pour lutter par tous les moyens contre le terrorisme FLN.
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Ce récit va choquer ceux qui "savaient"
et qui auraient préféré que je me taise
et ceux qui "ne savaient pas" et auraient
préféré ne jamais savoir.
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Que se passerait-il si
dans une ville Française
chaque jour des attentats
aveugles faucheraient des innocents ... ?
N'entendrait-on pas les plus
hautes autorités de l'Etat exiger qu'on y mette fin par tous les moyens ?
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A la Toussaint 1954 je reçus
un ordre d'affectation à la
41ème brigade parachutiste de Philippeville.
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Pierre MENDES FRANCE
déclara le 12 Novembre
que le gouvernement
ne transigerait jamais ...
Et François MITTERRAND,
Ministre de l'Intérieur,
déclara ce même jour :
"Pas de négociation avec
les ennemis de la Patrie.
La seule négociation c'est la guerre !"
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Janvier 1955, j'embarque
à Marseille pour Philippeville
J'avais 35 ans.
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Grace au Capitaine
René TARO beaucoup de
navires avaient sombré dans
les ports de la mer du Nord
ou de la Méditerranée ...
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Après avoir échappé à la
division "Scharnhorst",
je fus arrété par les Soviétiques
et j'échappa in extrémis à
la balle dans la nuque
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C'est au 1er Régiment de
Chasseurs Parachutistes
que j'avais d'abord fait campagne ...
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Le Capitaine CHRETIEN
avait une jolie fiancée ...
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Ma famille me rejoindrait
bientot ...
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"Je ne suis pas un spécialiste
du renseignement.
Je viens du service Action"
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Paris avait décidé de liquider
le FLN le plus vite possible.
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Torturer un terroriste présumé
ou expliquer aux parents
des victimes qu'il vaut mieux
laisser tuer des innocents
plutot que de faire souffrir
un coupable
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Je commençais à tisser patiemment
ma toile dont chaque informateur
était un fil
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La mission que vous m'avez
confiée m'obliqe à ne pas
raisonner en terme de morale.
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"Mon fusil appartient
à la France
Si tu le veux viens le chercher
Sur ces mots le forestier
ouvrit le feu, tuant le
chef FLN.
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Zigoud Youssef, ancien
forgeron de CONDE-SMENDOU
promu à 34 ans chef FLN
du Nord Constantinois
après la mort de Didouch Mourad
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J'ai poussé plusieurs de
mes informateurs à
rejoindre les maquis ...
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Il n'était pas rare que
les rebelles se dénoncent
les uns les autres
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Les bombardements aériens
furent autorisés et Paris
secrètement prit la décision
de liquider les chefs du FLN
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C'était la première fois
que je torturais quelqu'un
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Le type est mort
sans rien dire
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Des recoupements me
firent conclurent que le
20 Août 1955 à midi
le FLN lancerait une
attaque massive ...
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Un mois à l'avance j'avais
connaissance de cette
opération terroriste
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Le jeudi 18 Août au soir
je fus informé que le FLN
prenait position dans
les caves de la ville.
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"Si l'attaque se produit
comme prévu à midi,
ouvrait le feu à volonté.
Faites tirer à la mitrailleuse
par bandes entières. Quand
l'attaque frontale sera
stoppée vous vous occuperez
des commandos dans les caves."
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Nos types sont accrochés
par 500 fels
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FILIBERTI sortit de la voiture
et se mit à arroser au FM.
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Le 18ème RCP arriva au pas
de course et tira dans le tas
sans faire de détails.
Les youyous ne les impressionnèrent
pas. Les fels avaient
entrainés avec eux femmes
et enfants ...
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La rue de France
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Après avoir lancé quelques
grenades nous nous sommes
rués dans la salle du bistrot
que nous avons arrosée au
PM. Le patron du bistrot a
eu le tort de rester derrière
son comptoir ...
Les Fels sont retournés
à la cave ...
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La rue de France
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Une vingtaine d'hommes
ont surgit de la cave.
Nous les avons cueillis au PM
et aucun n'en a réchappé.
Au siège du Parti Communiste
il y avait une cinquantaine
de fels qui y avaient passé
la nuit. Les rebelles
avançaient l'air hébété.
Il furent reçus à la mitrailleuse ...
Le Sous-Préfet DUPUCH,
paniqué, cabla à ALGER que Philippeville était tombé !
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Les rebelles laissèrent
134 morts dans les rues de
la ville et plusieurs
centaines de blessés
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Arrestation des émeutiers
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à EL HALIA
22 kms de Philippeville,
se trouvait une mine isolée
de sulfure de fer où
cohabitaient 2.000
musulmans et 130 européens
Zigout Youssef avait donné
la consigne de tuer tous
les européens avec un
maximum de cruauté.
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J'avais fait le tour de la mine
quelques jours plus tôt et
vérifié le système d'auto-défense.
Pour éviter des fuites
je n'avais rien révélé au
Directeur de la mine.
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Le jour venu, le système
de défense ne fonctionna
pas. Celui qui avait la clef
de l'armurerie était parti
se baigner à la plage de Philippeville.
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On retrouva 35 corps
et 15 blessés.
Les enfants étaient coupés
en morceaux, égorgés, écrasés.
Les femmes éventrées
...
Les 60 rebelles faits
prisonniers furent exécutés.
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"Hier il y a un représentant
du FLN nous a dit que les
Egyptiens et les Américains débarquaient aujourd'hui
pour nous aider ...
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J'ai fait aligner les
prisonniers fels
et les ouvriers qui les
avaient aidés dans leur
macabre besogne
il fallait les tuer. Je l'ai fait.
Quelques jours plus tard
nous avons encore fait une
centaine de prisonniers qui
ont été abattus sur le champ.
Il y a eu d'autres exécutions
sur mon ordre.
Après la bataille nous avons
fait 1.500 prisonniers.
Nous en avons fait le tri ...
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Alors j'ai désigné des
équipes de sous-officiers
à qui j'ai donné l'ordre
d'exécuter les prisonniers.
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Nous avons ramassé les
morts FLN et les avons rangé
sur une piste du stade.
Le magazine américain "LIFE"
publia la photo avec un
commentaire voulant prouver
qu'on était des salauds
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Les morts FLN
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Le Directeur de l'Ecole
d'Agriculture, qui était Officier
de Réserve, refusa de nous prêter
sa pelleteuse ...
J'ai fait creuser une fosse de
100m de long et nous y avons
enseveli les corps.
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MASSU appela MAYER pour
lui annoncer sa visite
Il fût abasourdi de voir que
dans ce violent combat nous
ayons eu que 2 tués seulement.
"MAYER, je ne comprends
pas très bien cette histoire.
Dites moi ce qui s'est passé"
Mayer répondit : "Nous
étions informés de l'attaque
Demandez au Capitaine AUSSARESSES."
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Les 9 mois qui suiviren
fûrent tranquilles.
La plupart des délinquants
étant FLN donc morts,
la ville devint très calme
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Nous mîmes à prix la tête
des principaux chefs
FLN qui n'étaient pas morts.
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Le largage des tracts eu
un grand succés auprès
des filles du bordel
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J'avais interrogé un suspect
sans violence. Il nous parla
d'une grotte près d'un bois
sans plus.
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Zighoud Youssef est tombé
dans une embuscade tendue
par des Sénégalais.
Son groupe fût anéanti.
Les Sénégalais ça ne rigolent pas
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Printemps 1956 je suis muté
au camp de SALISBURY
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A mon retour en mai 1956
MAYER m'assigna à la
réorganisation de la
base arrière du régiment
à BONE
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FILIBERTI avait appris que
son commissariat allait être
attaqué. Il y eut une sérieuse
fusillade. Le petit Messaoud
et son équipe furent criblés
de balles
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Docteur, dites moi la vérité
Serais je paralysé ?
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Je retournais en Algérie
en Octobre 1956
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Je fus affecté à CHEBLI où
se trouvait la base arrière
du Régiment.
Je fus logé dans une villa
prétée par Robert MARTEL.
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Fin décembre 1956, mes
anciens adjoints sont revenus.
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77
Le 7 Janvier 1957 MAYER
reçut un appel de GODARD :
"MASSU devient Superpréfet
de la ville d'ALGER.
Envoies moi 2 de tes officiers"
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Je proposais CHARBONNIER
et ARBONNIER
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"MASSU veut que vous le
rejoigniez"
Pourquoi moi ?
A cause de Philippeville !
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"Ecoutez MAYER,
envoyez moi AUSSARESSES"
et s'il ne veut pas ?
"S'il ne veut pas, c'est le
même prix"
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TRINQUIER : un homme des Services Spéciaux,
frère d'armes de MASSU
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Je n'ai pas pu dire NON
à MASSU. Je suis monté
dans ma jeep et à
contre-coeur je suis parti
pour ALGER
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TRINQUIER et MOI avons été
nommés en même temps.
Je me suis présenté devant
MASSU le 8 janvier 1957.
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TRINQUIER avait repris HANOÏ
le 19 décembre 1946
avec énergie.
Il avait nettoyé la ville au
mortier et il n'y avait pas eu
de prisonniers.
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Les PIEDS-NOIRS ont prévu
de jeter du haut de la Casbah
un convoi de camions citerne
et de les faire exploser.
Il pourrait y avoir 60.000 morts.
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La Police a un fichier
secret qui vous sera utile.
Débouillez vous pour le récupérer.
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89
Il existe un journal clandestin
"La Voix du Soldat".
Paris apprécierait qu'il soit
neutralisé.
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Le Général LORILLOT
avait poussé un coup de gueule
pour que les services
spéciaux soient engagés en Algérie.
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J'étais devenu l'homme
des services spéciaux de la
bataille d'ALGER.
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On me donna un adjoint
sympathique, le lt GARCET
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Serge BARET, Préfet de la
région, se montra aimable et
coopératif.
Par contre Paul TEITGEN ,
qui avait fait expulser
le général FAURE ...
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L'entretien avec TEITGEN
fût courtois mais sans chaleur.
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Le commissaire ARNASAN
me remis le fichier qu'il avait
constitué.
Il contenait 2.000 noms.
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Le couvre feu fût mis
en place. Les patrouilles
tirèrent sur tout ce qui
bougeait et on laissa les
morts sur place.
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Les dénonciations affluèrent
Du 15 au 16 janvier 1957
les Paras ratissèrent
la Casbah et des milliers
de suspects furent arrétés.
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