André MICALEFF
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Bab-El-Oued le 23 Mars 1962
30 rue Léon ROCHE
Les gardes mobiles ont pris d'assaut
l'immeuble, les portes d'appartement
étant ouvertes de gré ou de force.
Après avoir vandalisé l'immeuble
et les appartements, tous les
élément males durent descendre dans
la rue et marcher au pas sous
les injures de la soldatesque ...
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André MICALEFF
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Nous étions sous la surveillance
d'un arabe qui nus insulté et craché
sur nous pour le plus grand bonheur
des gendarmes. En fin de soirée
nous sommes arrivés à la caserne
d'Orléans pour y subir un interrogatoire
Puis entassés comme du bétail dans
les camions nous sommes arrivés
au camp militaire du Lido avec
en prime un coup de crosse.
Le capitaine BEC, nouvellement
arrivé d'Allemagne, nous prit en
charge. Il fût attéré de nous voir
dans cet état. Il nous fit part de sa
tristesse. Il fit dégager les
mitrailleuses qui étaient pointées
sur nous.
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André MICALEFF
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Le capitaine BEC donna sa démission
qui fût refusée. Il fit dresser des
tentes pour nous loger.
Le 27 mars les gardes mobiles vinrent
nous chercher pour nous conduire
au camp de Paul Cazelles sous la
protection efficace du capitaine BEC.
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André MICALEFF
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Nous sommes arrivés dans un camp
de "rétention" vidé de ses occupants
fln quelques heures auparavant.
Nous étions plusieurs centaines.
Il y avait entre autres 3 membres
de la famille LIADER : le grand-Père,
le fils (40 ans) et le petit fils
(12 ans !).
Au bout de quelques semaines nous
fûmes libérés .. par des gardes
mobiles Pieds-Noirs !
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